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Soupe populaire !

9 novembre 2007

Politique au Maroc : le livre de la jungle.

lion22Voter, pas voter ? Finalement j'ai décidé de voter. Pourquoi ? Peut-être parce que j'ai été trop attiré par les films de science-fiction qu'ils passent sur TF1, vous savez quand il ya des hommes politiques qui se présentent devant le peuple avec des programmes, les débats qui s'en suivent, les idées qui émérgent tout au long des campagnes éléctorales. Bref tout sauf ce qui se passe chez nous.

Peut-être qu'il avait raison l'autre, quand il disait que chaque pays a ses spécifités culturelles. Parce que si les éléctions sont un phénomène culturel, alors oui, il ya une spécifité marocaine ! Imaginez, qu'à l'aube du XXIè siècle, des gens croient encore que c'est en donnant une Belgha à un élécteur qu'on arrivera à le convaincre à adhérer au programme qu'on défend, aux idéaux pour lesquels on milite. Mais remarquez, chers lecteurs, ces gens là n'ont rien à se reprocher, pour la simple raison qu'ils n'ont aucun programme, et encore moins d'idéaux. Parce que chez nous, la politique, c'est comme une vaste jungle, où chaque animal fait de son mieux pour se faire bien voir du Lion. Et, du coup, plus vous êtes nombreux, plus vous faites croire au Lion que vous avez du poid et que beaucoup d'animaux sont d'accord avec vous, alors le Lion devra vous céder un peu de son antilope d'hier (qu'il a eu du mal à digérer d'ailleurs). C'est compliqué la zoologie hein ? Ben, la politique chez nous c'est comme ça, alors chaque animal profitant de la bienveillance du Lion, file un peu du reste de l'antilope aux animaux qui le soutiennent pour qu'ils restent de son côté. Ca serait bien que chaque animal de la Jungle puisse vivre tranquillement, dans le cycle alimentaire naturel, qu'il puisse jouir de ce que dame nature lui a donné comme droits, sans être pérsécuté par les copains du Lion, ni harcelé par ceux qui veulent lui lêcher encore plus les bottes. Mais bon, tout ça, c'est de la zoologie, rien à voir avec la politique.

Finalement, c'était trop tard, et je n'ai pas pu retirer ma carte d'élécteur, et je n'ai pas voté.

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9 novembre 2007

L'histoire de Tariq..

J'ai voulu faire un blog, j'ai fait un blog. C'est en imaginant l'histoire d'un mec que j'ai relevé l'éporte2norme avantage de cette pratique qui s'est généralisée chez la génération "msnémotikonewizz".

Tariq, c'est un jeune marocain de 21 ans, enfin sur sa carte nationale, on peut lire qu'il est né en 85. Mais son visage rammoli et assombri par Tobiss et sa dentition qui souffre le martyre de sa vilaine manie d'aller demander à "mouldétail" un "garro wri9a" lui en donnent 10 de plus. Tariq est en première année de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, une dénomination qu'il trouve pompeuse, parce que lui, il appelle ça "la fac" (le c très appuyé), ou, s'il a envie de faire preuve de plus de précision, il parle de "fac d'éco". Oui, Tariq fait de l'économie, pourquoi ? Parce que son pote Khalid l'a fait, qui, à son tour, a suivi les traces d'un "oueld dderb" qui a chômé avec la licence d'éco, mais qui a fait une vente-achat (traduisez par vous-même) qui s'est montrée salutaire. Donc, en gros, il parait que si tu chômes avec une licence en Economie, t'as plus de chance de réùssir dans le monde des affaires. Appréciez l'analogie quasi-philosophique de ces jeunes gens. Finalement, ce n'est pas seulement leur dentition qui est affligée par ce qu'il font d'une cigarette et d'une feuille de 10 centimes.

3 ans plus tard...Et là, tout le monde attend quelque chose d'éxéptionnelle. Et ben, non, Tariq a 24 ans et il est toujours en 1ère année, il prend toujours le bus, il achète toujours des "G&W", il ne se soucie toujours pas pour son avenir, parce que de ce côté, il en a fini avec les rêves d'enfants à l'âge de 15 ans, quand il a su que sa vie sera une décalque de celles des vieux bien-pensants du Derb, ceux qui ont éspéré avant lui, mais qui ont échoué.

Que faut-il déduire de cette spirale individuelle mais ô combien représentative d'une majorité écrasante de la jeunesse marocaine ? Une longue conclusion qui batterait en brêche les vertues du système d'enseignement marocain ? Une morale arrogante sur l'évolution de l'ésprit des jeunes ? Non, moi je me contente d'en parler, ce n'est pas à moi de trouver des solutions, enfin, pas pour l'instant...

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